Pouvez-vous nous présenter votre GFI et sa stratégie en quelques mots ? Quelle est la genèse de l’histoire entre la Société Forestière (et donc la Caisse des dépôts) et l’investissement forestier ?
Le GFI Symbiose est un groupement forestier d’investissement, société civile à capital variable, destiné à des investisseurs non professionnels au sens de la réglementation.
La Note d’information prévue à l’article L 422-192 du Règlement Général a reçu de l’Autorité des marchés financiers, le VISA n°23-01 en date du 21 juillet 2023.
Notre objectif est de proposer aux particuliers, un fonds d’investissement en forêt à la fois accessible et engagé.
Notre ambition :
Contribuer à une économie plus durable et déployer une sylviculture encore plus engagée, qui valorise toutes les composantes de la forêt, dans une association mutuellement bénéfique.
Proposer aux investisseurs, plus que l’acquisition de parts de fonds forestier, c’est à dire une contribution positive pour l’environnement et une participation à l’atténuation du réchauffement climatique par le biais d’une sylviculture qui se fixe des objectifs environnementaux»
La Société Forestière a été créée en 1966, lors de l’acquisition par la Caisse de dépôts de 7 000 ha de forêts à aménager. Elle met alors en place une équipe de spécialistes dédiés à la gestion de cette activité.
La sylviculture est donc le cœur de métier de la Société Forestière.
Pourquoi investir maintenant dans votre groupement ? Comment se différencie-t-il des autres GFI de la place ?
La commercialisation du GFI Symbiose a désormais plus d’un an et le fonds a déjà collecté près de 6 M€. Le patrimoine du groupement compte deux belles forêts de feuillus.
La singularité de ce groupement est qu’il bénéficie de toutes les expertises de la Société Forestière. En effet, la Société Forestière est présente à toutes les étapes de la chaine de valeur en assurant la gestion du fonds et la sylviculture des forêts en portefeuille.
Toutes les missions étant assurées en interne, cela permet au fonds d’éviter les frais de supervision, notamment lors des acquisitions de forêts et la réalisation de travaux forestiers.
De plus la tarification du GFI Symbiose a été définie pour qu’il soit bien positionné sur le marché. La commission de souscription de 8% (exonérée de TVA) est l’une des moins élevée.
Quelles sont les perspectives du GFI Symbiose (objectifs de capitalisation, revenus et revalorisations)
L’objectif dans un premier temps est d’atteindre le capital plafond statutaire (15 M€) et de composer un patrimoine forestier conforme à la stratégie d’investissement.
En termes de performances, les dividendes permis par la vente des bois et les loyers de chasse, sont de l’ordre de 1% net de frais de gestion et la revalorisation des parts est comprise entre 2 et 3%/ an.
De nombreux clients accordent une grande importance à la stratégie durable de leurs investissements forestiers :
Comment agissez-vous dans ce domaine, dans le cadre de la gestion des forêts ?
Le GFI Symbiose est un fonds qui fixe des objectifs de durabilité (article 9 de la réglementation SFDR).
Toutes les forêts qui entreront en portefeuille seront écocertifiées PEFC et FSC.
De plus nous déployons sur les massifs forestiers dont nous avons la gestion, la sylviculture propre de la Société Forestière, certifiée ISO 9001.
Quelles sont les conséquences sur la rentabilité ?
Les objectifs de durabilité imposent des contraintes supplémentaires dans la gestion. L’allongement du cycle de production de certaines essences pour augmenter la séquestration carbone en forêt et la mise en place d’ilots de sénescence et de vieillissement peuvent impacter la rentabilité du groupement à court terme.
Comment mettez-vous à profit votre expérience et vos relations dans le domaine forestier ? Notamment sur le sourcing des forêts ? Comment sélectionnez-vous les forêts dans lesquelles vous souhaitez investir ?
La Société Forestière a une équipe de 4 experts dédiés à la recherche de massifs et à leur évaluation.
Sa notoriété et les volumes traités en transaction (20 à 25% des acquisitions de forêts de production) font de la Société Forestière, un acteur incontournable. De plus, la présence de nos collaborateurs dans les territoires permettent de sourcer beaucoup de dossiers.
Le sourcing est complété par un réseau de notaires, des experts forestiers et des agents immobiliers spécialisés.
Combien de personnes sont, directement ou indirectement, dédiées à l’univers forestier au sein de la Société Forestière?
Toutes les équipes (180 collaborateurs) sont dédiées à la gestion des forêts.
La société forestière est une filiale de la Caisse des dépôts, quels sont les avantages et inconvénients de cet état de fait ?
Les avantages :
- Un actionnariat stable et solide
- Un acteur engagé et de long terme
- Un institutionnel structurellement acheteur de forêt
- Un institutionnel rigoureux et soucieux du respect de la réglementation (Audits internes réguliers)
- Des procédures strictes, notamment dans l’allocation des forêts à acheter
Les inconvénients :
- Un investisseur acheteur de forêt et donc à servir, mais sur un segment de marché différent
Quels sont vos critères dans la sélection des forêts que vous intégrez au GFI ?
Géographique : Vous semblez apprécier les forêts dans les Landes, contrairement à d’autres gérants forestiers. Pouvez-vous nous en expliquer les raisons et votre connaissance de ce marché grâce notamment à La Compagnie des Landes ? Excluez-vous certaines zones géographiques ?
L’objectif est de composer un patrimoine forestier qui bénéficie d’une bonne diversification :
- Géographique : acquisition de massifs forestiers dans les grandes régions forestières naturelles en France (excepté le quart Sud-Est)
- Typologie des peuplements : équilibre feuillus – résineux
- Maturité des peuplements : bon équilibre général de manière à générer le cycle sylvicole à l’échelle du groupement (récoltes de bois régulières)
La Société Forestière a effectivement une expertise reconnue dans la gestion des forêts Landaises.
En entrant en 1963 au capital de la Compagnie des Landes à la demande du gouvernement, la Caisse des dépôts a voulu contribuer au développement de al forêt et à l’aménagement de la région.
Le pins maritimes, essence dominante dans cette région demande une sylviculture adaptée et des pratiques spécifiques comme le cloisonnement. De plus, une proximité est à créer à les directions de Sapeurs-pompiers pour des interventions efficaces en cas d’incendie.
Cet engagement pour la forêt landaise en vaut la peine, car les rendements sur les forêts de pins maritimes est bien supérieur à la moyenne. C’est pourquoi nous avons souvent un massif landais dans les portefeuilles de nos groupements forestiers.
Par essences d’arbres ?
Toutes les essences sont regardées dans la mesure ou elles correspondent bien à la station forestière
Taille et qualité des forêts recherchées ?
Uniquement des forêts de production (>50ha), idéalement des forêts d’une surface unitaire d’environ 100 ha.